La standardisation des tâches

Publié le 5 mai 2016 par Sylvaine Perragin
Les entreprises, surtout les grandes, souhaitent de plus en plus la standardisation des tâches. On comprend bien leurs raisons, facilité de gestion, organisation du travail simplifiée, rentabilité accrue.

Personnellement tout ce que j’aime dans mon travail (je suis psychothérapeute et consultante RH) c’est l’inattendu. C’est nouveau à chaque séance, à chaque réunion, à chaque groupe de formation. Des gens nouveaux avec de nouvelles histoires de vie, toujours différentes ; et il est nécessaire à chaque fois que je trouve de nouvelles réponses, que je m’adapte à de nouvelles situations, que j’ai une présence à l’autre, différente.

Une écoute neuve…

C’est exactement cela que j’aime. Alors, je crois que la standardisation des tâches qui contraint les salariés à être dans la répétition est une erreur à de multiples titres.

D’une part, il est impossible de faire la même chose dans des contextes différents, les lieux sont différents, les salariés sont différents, les cultures sont différentes, les historiques sont différents. Pour une même entreprises deux filiales vont aborder les choses de manières extrêmement dissemblables et c’est une richesse. C’est toujours une richesse.

D’autre part, vouloir standardiser les process de travail c’est nier l’individualité du travail. Chacun a besoin d’être unique. Et même si chacun sait que nous sommes tous remplaçables, nous aimons croire que notre présence ou notre absence quelque part fait une petite différence. Sinon, c’est le sens même du travail et de la vie qui s’en vont.

Standardiser les process de travail c’est essayer de mécaniser le travail. Le travail est vivant, c’est à dire qu’il a besoin de l’individu vivant, créatif, inventif, débrouillard pour se faire et surtout pas de salariés « mécanisés ». Aucun process ne parviendra à lister tous les cas de figures possibles, en très peu de temps surgira l’inattendu et le travail aura besoin d’une solution qui ne sera pas inscrite dans le process en question.

Enfin, j’aime mon métier car il est extraordinaire. Je veux dire qu’il n’y a absolument pas de place pour l’ordinaire. L’être humain a ceci de merveilleux qu’il n’existe pas en double exemplaire. La créativité humaine est unique et c’est exactement à cet endroit qu’il faut se situer pour obtenir le meilleur de chacun exerçant le meilleur travail.

Sylvaine Perragin

Directrice et Fondatrice de Tédéa-Conseil
Psychopraticienne relationnelle
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12, rue Ferdinand Flocon, 75018 Paris
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